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Photo du rédacteurYannick Delmont, Coach épicé

Et si vous "épiciez" vos Codevs ?

Dernière mise à jour : 23 déc. 2020



Le co-développement professionnel est un domaine relativement vaste dans lequel cohabitent plusieurs méthodes.


Nous allons nous intéresser ici aux ateliers d’analyse des pratiques professionnelles (A.A.P.P) .


Ils concernent un groupe de personnes, souvent issues du même métier qui se réunissent pour analyser un problème.



Le principe se résume simplement comme ceci :

  • l’un des participants expose son problème et devient « client »,

  • le groupe le questionne pour bien comprendre le contexte (sans juger),

  • le collectif nourri alors le client, soit avec des hypothèses sur l’origine du problème, soit avec des pistes de solutions (en fonction des techniques),

  • enfin, le client repart avec une synthèse de ce qui a été parlant pour lui.


Bien qu’intéressant et régulièrement efficace, ce processus comporte, selon epicallia, plusieurs points faibles :

  • malgré beaucoup de précautions, le groupe peut vite tomber dans le « tu qui tue », même inconsciemment,

  • en orientant l’analyse sur les hypothèses de l’origine, on regarde le passé. On comprend alors éventuellement pourquoi, mais sans déterminer comment,

  • à l’inverse, abreuver en conseils et en solutions toutes faites peut s’avérer improductif pour le client qui pourrait trouver que l’analyse manque de finesse.


Pour y remédier, on peut s’inspirer d’une technique d’auto dénonciation systémique appelée simplement : « comment aggraver ? ». Ici, à la place de la sempiternelle tournure : « si c’est arrivé, c’est peut-être parce que... » on utilise un dérivé systémique : « si tu voulais aggraver, tu pourrais... »


Ça n’a l’air de rien, mais c’est une petite différence qui fait toute la différence !

D’abord, parce qu’on ne se tourne plus vers le passé (le pourquoi), mais vers l’avenir (le comment).

Ensuite, parce qu’on ne prétend pas connaître la solution mais seulement comprendre le problème.


Et enfin, parce que l’esprit humain est ainsi fait qu’il est souvent bien plus simple et donc productif de réfléchir à comment échouer plutôt que comment réussir. Et puisque la solution, c’est le problème selon Paul Watzlawick, une fois qu’on a cerné l’un, l’autre devient plus facile à débusquer !


Alors la prochaine fois que vous envisagerez un CODEV, pourquoi pas la version "epicée" ?


Et bien sûr, si vous avez besoin d’aide sur le sujet, pensez à epicallia ! ;)

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