La lutte des classes désigne les tensions dans une société hiérarchisée et divisée en classes sociales.
Elle se traduit essentiellement aujourd’hui par des grèves et/ou des manifestations et regroupe les classes d’une manière assez large.
Il est intéressant de transposer ce concept aux organisations
Il existe effectivement des différences perceptibles entre les collaborateurs qui permettraient d’établir des classes à l’intérieur d’une même structure.
La plus évidente, c’est probablement le niveau hiérarchique. Une catégorisation par l’âge existe aussi, on parle de générations (Boomers, X, Y, Z…).
Quel que soit le regroupement choisi, on peut constater une certaine imperméabilité préoccupante qui peut conduire à une quasi rupture de la communication.
L’émission « Patron incognito » sur M6 présente pour nous une forme de caricature de cette fracture, puisque le patron en est réduit pour obtenir une représentation fiable de son entreprise à devoir l’infiltrer anonymement !
Comment éviter d’en arriver là ?
La première étape, c’est déjà la prise de conscience.
Ensuite, il est indispensable d’en reconnaître la responsabilité au plus haut niveau.
Comment vous y êtes-vous pris pour (ou vous y prenez-vous) pour qu’une telle rupture de communication s’amorce, voire s’installe ?
La plupart du temps, les causes premières sont : un manque de confiance dans les collaborateurs et une attitude infantilisante (posture parent/enfant).
L’entretien d’évaluation en est un bon exemple. Présenté le plus souvent comme un moment d’échange entre le manager et le managé, il ne favorise généralement pas la transparence. Comment un employé pourrait parler franchement alors même qu’il se sent évalué ?
On pourrait évoquer aussi un manque de courage, voire d’humilité, dans certaines postures managériales.
Cela se traduit régulièrement par la décision de ne pas tout dire aux collaborateurs pour les préserver ou éviter une levée de boucliers. Pourtant le remède est souvent pire que le mal, car le manque de transparence inspire la méfiance…
Les ingrédients de la recette sont donc :
la transparence ;
la confiance ;
l’humilité ;
et donc finalement la bienveillance.
Ils doivent s’exprimer totalement et à tous les étages pour éviter l’effet amplificateur de type « coup de fouet ».
En effet, un écart à la recette, aussi minime soit-il, en bas de l’échelle, pourrait finir par produire des répercussions de plus en plus amples, jusqu’à une déformation voire une rupture quasi-totale sur le top-management.
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